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Yearbook 2024 — Nicolas Demassieux

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En lisant ce Yearbook 2024, vous pouvez écouter J.S. Bach – 26ème variation Goldberg à deux pianos, Kimiko Ishizaka

À l’occasion de cette année nouvelle, j’ai plaisir à renouer avec ce moment privilégié de rédaction de ma restrospective annuelle pour partager avec famille et amis quelques moments de l’année précédente.

Nous abordons de manière préoccupante le second quart du XXIᵉ siècle : une planète toujours plus chaude, des guerres insensées, et un nombre croissant de dirigeants sombrant dans le populisme tribal, l’obscurantisme brutal ou l’affairisme vénal. La consommation effrénée et la quête de pouvoir de certains engendrent des souffrances humaines et environnementales. Ce siècle, autrefois rêvé comme celui du progrès et de la connaissance, de la liberté et de l’humanisme, semble avoir mal débuté, laissant l’humanité effrayée et désorientée face à ses propres dérives.

Face à celà, je souhaite à chacun de trouver une manière, individuelle ou collective, de répondre avec optimisme et détermination. Nous avons la possibilité, modestement, de changer le monde autour de nous. Transformons nos comportements pour tendre à une frugalité généreuse, soyons fraternels et aimants face à la haine, partageons nos savoirs et nos expériences, créons avec nos imaginaires, bâtissons de nos mains des bribes d’un monde futur plus désirable, opposons notre optimisme et notre joie de vivre aux peurs délétères, défendons les droits essentiels — ceux des femmes en particulier — contre tous les obscurantismes.

Pour prolonger la parabole attribuée à Ésope, si les petits ruisseaux font de grandes rivières, n’oublions pas que ces petits ruisseaux irriguent les océans, inspirent les pluies et sont un maillon du cycle de la vie de notre planète.

Nicolas

On a déménagé à Plouharnel !

Le grand chantier de l’année a été de terminer les travaux d’aménagement de l’ancienne maison de mes parents à Plouharnel, pour la moderniser et la rendre un peu plus « verte » afin d’en faire le lieu de notre retraite. Les aventures du chantier n’ont pas été de tout repos, mais tout était presque terminé en fin d’année pour recevoir la famille. Fin novembre, la nature nous offre même la joie de voir notre jardin palaisien paré d’une dernière petite couche de neige. Début décembre, c’est le déménagement, quelque peu épique : passer en revue les choses accumulées au fil du temps, choisir celles qui vont nous accompagner et donner une seconde vie aux autres, transporter dans ma voiture des arbres et d’imposantes plantes vertes que nous ne voulions pas confier à des déménageurs, se retrouver avec 15cm d’eau dans certaines caisses parce que le camion des Déménageurs Bretons (sic!) avait pris l’eau… tout cela nous a demandé pas mal d’énergie.

Un peu de nostalgie des 35 ans passés à Palaiseau, en bordure bord du plateau de Saclay que nous avons arpenté bien des fois, qui a vu naître et grandir nos enfants, et beaucoup de joie à l’idée d’accueillir dans le futur famille et ami dans notre maison de Plouharnel, et de leur faire découvrir notre nouvelle région d’adoption.

… pour nous installer à Plouharnel

Prendre soin de la planète

En tout début d’année, j’ai continué la création de mon verger, en transplantant quatre arbres qui venaient de Palaiseau (deux pommiers en espalier, un figuier que j’avais marcotté, un cerisier aigre issu d’un semi spontané) et en plantant trois autres fruitiers. Avril et le retour des beaux jours m’ont vu créer un tout petit jardin japonais et transformer une zone ou « poussaient les cailloux » en une grande plate-bande.

Le jardin japonais, tout nouveau

Côté potager, j’avais décidé de simplifier le travail. Un de mes potagers (celui de Palaiseau) a été planté uniquement de pommes de terre, ce qui nous a donné une belle récolte. J’ai même été aidé par mon petit-fils, qui a pu ramasser ses première pommes de terre et m’a aussi aidé pour les pommes!

Le potager de Plouharnel a été généreux, même si les tomate ont subit cette année une importante attaque de mildiou, qui nous avait quasiment épargné l’an dernier.

De nouvelles variétés de tomate ont été semées, grâce à des graines offertes par mon frère. J’ai pu enrichir l’album photo des variétés de tomates de mon potager et déguster la tomate Kiwi ou la tomate pêche à la peau étrangement veloutée.

Côté faune et flore sauvage, nous avons poursuivi nos balades naturalistes. Quelques-une des belles rencontres de cette année.

D’agréables sorties champignons, depuis les premières girolles en juillet jusqu’aux dernières chanterelles pour confectionner le repas de Noel, m’ont donné envie de rédiger une petite ode à la mycologie et de mettre en ligne un album de photos de champignons.

Côté culture & science

Un petit séjour en mai en famille nous a fait explorer les chateaux de la Loire. En rayonnant autour du douillet « trou de hobbit » que nous habitions, nous avons exploré – pour la première fois de notre vie – la ville de Blois et son chateau, croisé sur un mur un aphorisme de La Dactylo qui m’a particulièrement plu, redécouvert Chambord et son parc, et rendu visite au zoo de Beauval.

Chateau de Blois, mai 2025
Optimisme sur les mur des la vieille ville de Blois
Chambord et son parc, mai 2025

En Bretagne, j’ai continué à m’investir pour l’Association pour la Sauvegarde des Chemins de Plouharnel, en créant en début d’année leur site Internet. En septembre, j’ai accompagné l’association pour la ballade-découverte qu’elle avait mise en place dans le cadre des journées du patrimoine, ce qui a donné lieu à la rédaction de ce compte-rendu historico-naturaliste où s’entrecroisent un bassin à rouir le chanvre et la geste du débarquement des émigrés en 1795.

 

Enfin, Au sein de l’académie des technologie, j’ai participé activement à la très belle aventure de l’Académie des technologies avec les jeunes. Beaucoup de préparation pour cette première saison, un thème inspirant « Sociétés et Technologies : nos imaginaires pour habiter ensemble », et au final de très belles rencontres, et la construction – si nécessaire aujourd’hui – d’utopies partagées, pour un futur meilleur.

Je me suis aussi investi dans la mission « Technologie et Diversité de Genre », en particulier en animant une enquête sur l’impact (ou non) des mesures proposées par le Guide de bonnes pratiques en matière d’égalité femmes-hommes dans l’industrie.

Petits travaux historiques

Entre deux démontages / transports / remontages de meubles et autres travau d’aménagement, j’ai trouvé le temps de documenter quelques recherches qui me tenaient à cœur.

Mes tantes avaient chiné dans une brocante une émouvante série de trois dessins anonymes faits par un poilu de la grande guerre. Un véritable travail de détective m’a amené sur la trace de Frédéric Ragonneaux (1885-1926), qui se rêvait artiste peintre mais n’a pas connu la célébrité.

J’ai aussi pu mettre la dernière main –jusqu’à de nouvelle découvertes ? – à la biographie de Guy Maquennehen (1915-1944). Ami de la famille, blessé de guerre et résistant mort au combat en libérant la presqu’ile de Crozon pendant la seconde guerre mondiale, j’ai aussi découvert qu’il avait servi Vichy et mis la main sur une photo inconnue de lui. Il n’avait aucun descendant, et il m’a semblé important de parler de son existence.

Grâce à Anne G., une adorable (mais si proche de cœur) cousine lointaine, j’ai pu compléter mon travail de mise en valeur de l’œuvre de Valentine Henches (née Demassieux), en en publiant un album de ses xylographies.

Enfin, j’ai poursuivi la publication des photos de famille anciennes que j’ai archivées, qui compte maintenant 7 albums. Cette année, j’ai pu y ajouter l’album de Charles Daure (1877-1961), Alexandrine Daure et leurs enfants (Alexandrine Daure, née Demassieux était la sœur de Valentine Henches), ainsi que celui de mes grands-parents Jacques et Éliane Demassieux.

Notable baisse de régime côté sport

Cette année, la faute au grand déménagement, pas de grande rando en montagne, ni de trail épique, pas d’aventure sportive hasardeuse… Je termine l’année avec moins de 700km de course à pied (la moyenne ces 10 dernières années était de l’ordre de 1000km par an). La reprise est très sérieusement envisagée en 2025 !

Ambitions pour 2025

Enfin, voilà quelques projets pour l’année à venir :

  1. Être un mari, père et grand-père attentif
  2. Faire de belles rencontres et partager avec d’autres des moments de qualité
  3. Se maintenir en forme autant que possible, et réaliser un bel objectif sportif (à définir)
  4. Poursuivre mon projet de vie « lower impact »
  5. Construire une structure bois pour les plantes grimpantes du potager, finaliser le « jardin des simples » et mettre en place une mare.
  6. Présenter dans Nicopedie ma collection de fossiles du Lutétien et quelques documents associés.
  7. Publier la biographie du pasteur Trocquemé et de sa famille
  8. Contribuer au fil de l’eau à l’Académie des Technologies,
  9. Se maintenir en forme autant que possible, faire un « grand trail » et une belle rando en montagne
  10. Débuter –enfin– mon tour de France du XXIème siècle et partager les étapes de ce projet qui durera, je pense et je l’espère, plusieurs années.

Bilan de mes projets pour 2024

Mon yearbook de l’an dernier se terminait pas une liste de 9 projets pour 2024. Une petite évaluation s’impose 😉. Le bilan s’établi à 6 ✅, 2❌ et 1?. On n’est pas sur les 100%, parce que… j’ai fait plein d’autres choses (magnifique privilège de choisir chaque jour de quoi il sera fait).

  1. (? difficile pour moi de juger) Être un mari, père et grand-père attentif
  2. Faire de belles rencontres et partager avec d’autres des moments de qualité
  3. Poursuivre mon projet de vie « lower impact »
  4. Planter des arbres pour terminer la mise en place du nouveau jardin de Plouharnel et y faire pousser de belles récoltes
  5. Présenter dans Nicopedie ma collection de fossiles du Lutétien et quelques documents associés.
  6. Publier la biographie de Fréderic Passy
  7. Contribuer au fil de l’eau à l’Académie des Technologies,
  8. Se maintenir en forme autant que possible, faire un « grand trail » et une belle rando en montagne
  9. Déménager en Bretagne en fin d’année.

Coucher de soleil sur la côte sauvage de Quiberon – août 2025

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