Le nom d’Eugène Morin apparaît au détour de recherches généalogiques. Issu d’une famille de huit générations de bouchers à Lamballe, il a un destin atypique : décédé en mer en 1874 sur « Le Mindin ». C’est l’occasion de se pencher sur l’histoire de la marine à voile, en retraçant les péripéties de la « vie » passionnante d’un des tous premiers trois-mâts à coque de fer construits en France, depuis 1868 date de sa construction pionnière, jusqu’à 1896 date de son naufrage rocambolesque dans le canal du Mozambique.
1866-1868, années charnières pour la construction navale à Nantes
La Société Gouin et Cie, chantier Guibert, est créée en 1856 dans l’île Videment ; la société sera fermée en 1869 et reprise en 1869 par Jollet et Babin avec Guibert Fils, qui deviendra en 1881 les Ateliers et Chantiers de la Loire.
En 1866, les chantiers naval de Nantes, assez nombreux et de taille encore modeste, sont installé sur l’île Videment (la pointe ouest de l’actuelle Ile de Nantes). La magnifique vue de Nantes en 1888 nous montre avec force détails à quoi ressemblaient ces chantiers.
En 1867, en pleine crise de la navale, Auguste Guibert, directeur technique des chantiers Gouin, plaide pour l’emploi systématique du fer (Source Patrimonia Nantes).
Les chantiers Gouin ont alors en construction
- le Carioca, un navire à coque en fer de 800 tonneaux, lancé en 1866
- le Tijuca, un navire à coque en fer de 700 tonneaux, lancé en 1866
- le Mindin, un navire de 700 tonneaux, lancé en 1868
(Source Maison des Hommes et des techniques Liste des Navires Construits dans la région Nantaise)
Ces trois navires sont peut-être les premiers trois-mâts commerciaux à coque de fer construit en France devançant donc de trois ans, le Tamaris construit en 1869 à la Seyne-sur-Mer aux Forges et Chantiers de la Méditerranée, dont Wikipedia nous dit qu’il aurait été le premier trois-mâts français à coque en fer. (Source Wikipedia)
Le Carioca
Le Carioca est un trois-mâts barque de 804 tonneaux à coque en fer, à deux ponts, et mesure 52,3m de long, 10,2 de large et 5,9m de creux.
Les trois-mâts barque ont des voiles carrées sur les deux premiers mâts et le troisième mat, à l’arrière, porte généralement une brigantine et une voile de flèche (le flèche-en-cul).
Le Tijuca
Le Tijuca est un trois-mâts clipper de 851 tonneaux à coque en fer, à deux ponts, et mesure 54,1m de long, 10,5 de large et 6,6m de creux.
Ce trois-mâts clipper en fer était destiné au transport du café du Brésil. Gréé carré à l’origine, il avait été transformé en trois-mâts barque par Bordes lorsque celui-ci l’avait racheté en 1880 à l’Union des Chargeurs. Bordes le revendit en 1907 à un armateur argentin qui le conserva jusqu’en 1946. Ce trois-mâts fut, avec le BELEM aujourd’hui, un des voiliers ayant eu la plus grande longévité : 80 années. Le 20 Juillet 1946, au cours d’une traversée Capetown – Santa Fé, il se mit à la côte au nord de Rio Grande, entre Porto Alegre et Montevideo et fut alors perdu. (Source Forum 14-18)
Le Mindin
Le Mindin est un trois-mâts goélette de 700 tonneaux à coque en fer, à un pont, et mesure 47,2m de long, 8m de large et 5,2m de creux.
Les trois-mâts goélette ont des voiles carrées sur le premier mât ; le grand-mât (au milieu) porte une grand-voile [13] et un grand-flèche [14]. Le mât d’artimon (à l’arrière) porte une brigantine [15] et un flèche-en-cul [16].
La carrière du Mindin
Le Mindin est lancé le 20 août 1868 à Nantes.
Annonce du lancement du troits-mâts en fer de 700 tonneaux Mindin, le 20 août 1868 à Nantes (Source Le Phare De La Loire 19 Août 1868, via Retronews)
Entre 1868 et 1896, le Mindin sera la propriété de plusieurs armateurs, dont
- Mr Boissier et Dupont (1868 – 1879)
- Henry Polo et Cie (1879 – 1882)
- A. Viot (1883 – 1896)
Entre 1868 et 1896, le Mindin connaîtra 5 capitaines et fera vingt campagnes, dont deux tours du monde.
Capitaine Joubert : Une coupure de presse mentionne J. Joubert. Il s’agit peut-être de Joseph Léonides Joubert (1816-1887) qui aurait, alors pris son commandement à l’âge de 42 ans.
- 1ère Campagne (1868-1871) : l’Indonésie et les Indes
- 2ème Campagne (1871-1873) : le Japon et la Chine
Capitaine Le Pallec : Alexandre Vincent Marie le Pallec (1839-1887), natif de Damgan, il est inscrit à Vannes comme C.L.C (capitaine au long cours). Il a 34 ans quand il prend le commandement du Mindin, avec lequel il fera 5 campagnes.
- 3ème Campagne (1873-1876) : San Francisco
- 4ème Campagne (1876-1877) : Singapour
- 5ème Campagne (1878) : New-York
- 6ème Campagne (1880-1881) : La Martinique et la Réunion
- 7ème Campagne (1881-1882) : Montevideo et la Réunion
Capitaine Lehuic : Léon-Pierre Lehuic (1846-1896), natif de Paimboeuf. Il a 36 ans quand il prend le commandement du Mindin, avec lequel il fera huit campagnes.
- 8ème Campagne (1882-1883) : la Réunion et Mayotte
- 9ème Campagne (1883-1884) : la Réunion et Mayotte
- 10ème Campagne (1884-1884) : la Réunion et Mayotte
- 11ème Campagne (1885-1886) : la Réunion et Mayotte
- 12ème Campagne (1886-1887) : la Réunion et Mayotte
- 13ème Campagne (1887-1888) : la Réunion et Mayotte
- 14ème Campagne (1888-1889) : la Réunion et Mayotte
- 15ème Campagne (1889-1890) : la Réunion et Mayotte
Capitaine Guervel : Stanislas Eugène Guervel (1855-1893), natif de Pontchateau. Il a été second du Mindin depuis 1887, pendant les quatre campagnes précédentes et a 35 ans quand il prend le commandement du navire, avec lequel il fera trois campagnes comme capitaine. Il décédera en mer le à 38 ans, le 19 novembre 1893 (sa déclaration de décès sera remise à l’inscription maritime de Saint-Denis de la Réunion – source Geneanet).
- 16ème Campagne (1890-1891) : la Réunion et Mayotte
- 17ème Campagne (1891-1893) : Tour du monde, Mayotte via le Havre, puis Calcutta, l’Ile Maurice, les Barbades, la Floride
- 18ème Campagne (1893-1895) : Tour du monde, le Mozambique, la Réunion, les Indes,…
Capitaine Lallier : Arthur François Lallier (1847-). Natif de Nantes, c’est un capitaine expérimenté quand il prend à 48ans son commandement du Mindin. Son livret d’inscription Maritime indique qu’il a été recruté le 13 février 1894 et il semble que, déjà sur zone au moment de son inscription, il prend son commandement immédiatement car son nom est mentionné dans l’article qui indique l’arrivée du Mindin à Calcutta le 28 février 1894. Il fera trois campagnes sur le Mindin, jusqu’à son naufrage.
- 18ème Campagne (1893-1895) : suite … les Indes, retour par la Barbade et la Guadeloupe.
- 19ème Campagne (1895-1896) : La Réunion
- 20ème Campagne (1896) : Majunga (Madagascar) et naufrage dans le canal du Mozambique
Fortunes de mer du Mindin
Le Mindin connaîtra par ailleurs plusieurs fortunes de mer
7 janvier 1893 : secouru par le Kabyle, suite à une tempête au large des Baléares
Le Mindin affronte une tempête le 6 janvier 1893 à proximité des iles Baléares. Six hommes sont blessés et le Mindin est secouru par la vapeur Kabyle, de la compagnie de navigation mixte, qui le remorque jusqu’à Alger où il arrive le 7 janvier.
Ce sauvetage donne lieu à un long article dans la presse
UN SAUVETAGE EN MER
Le Trois-Mâts Français « Mindin » en perdition. — Épouvantable Tempête. — Marins blessés — Sans vivres. — Le « Kabyle ». — Sauvés !
Il y a trois jours, nous avons annoncé à la suite d’une dépêche que nous avions reçue de notre correspondant d’Alger, le sauvetage qu’avait opéré le steamer Kabyle, de la Compagnie Touache, en pleine Méditerranée. Nous avons pu, grâce à l’obligeance de M. de Chaumelle, sous-directeur de la Compagnie, arrivé hier de cette ville, nous procurer quelques renseignements inédits à ce sujet et de nature à intéresser nos lecteurs.
Le Kabyle commandé par M. le capitaine au long cours Brun, avait quitté Marseille, jeudi dernier, avec un grand nombre de passagers à destination d’Alger. Le lendemain, vers les 3 heures de l’après-midi, alors que le paquebot se trouvait à la hauteur des îles Baléares, le capitaine Brun qui, à ce moment, était sur la passerelle, aperçut à l’horizon un navire qui avait arboré les signaux de détresse.
L’excellent officier s’empressa de mettre le cap sur lui et, une demi-heure après, le Kabyle l’atteignait. C’était le trois-mâts français Mindin, du port de Nantes, chargé de phosphates pour Saint-Louis-du-Rhône, et qui n’avait pas moins de soixante-douze jours de mer.
L’aspect du Mindin était lamentable ; ses bastingages n’existaient plus, emportés qu’ils avaient été par les lames, ses voiles étaient en lambeaux ; le gouvernail avait été arraché, en un mot le trois-mâts était désemparé. Au surplus, voici le récit émouvant que fit son capitaine au commandant Brun : « Le 3 janvier, dit-il, j’ai été assailli par un épouvantable ouragan de N.-O., et je fus obligé de prendre la cape. Mais, les vagues énormes qui s’abattaient avec fracas sur mon navire, me le démolirent en partie. Ce n’est pas tout, au plus fort de la tempête, les vergues arrachées, en tombant sur le pont, blessèrent grièvement neuf de mes matelots. Pendant trois jours avec l’aide seulement du cuisinier et du mousse je dus lutter contre la bourrasque.
« Mais nos efforts furent vains et, brisés par les fatigues, nous attendîmes la mort. Ajoutez à cela que nous manquions totalement de vivres et vous jugerez quelles souffrances nous avons dû endurer ! Enfin, Dieu a eu pitié de nous ; la tempête s’est apaisée. Arborant aussitôt les signaux de détresse, nous avons conservé l’espoir qu’ils seraient aperçus. Vous êtes venus et vous nous avez sauvés ; mais il était temps. »
Il était temps, en effet, car, poussés par les courants, infailliblement le navire aurait été jeté à la côte, où il se serait brisé. Après leur avoir donné des vivres, le commandant Brun prit à sa remorque le Mindin et le conduisit dans le port d’Alger, où les neuf matelots blessés furent transportés à l’hôpital. La conduite du commandant Brun et de son second, M. Bourbeau, a été, en cette circonstance, au-dessus de tout éloge, car l’opération du remorquage ne s’est pas effectuée sans difficultés. Leur attitude a été signalée à qui de droit. — H. M.
Source Le Petit Marseillais du 11 Janvier 1893
4 février 1895 : rixe sanglante à bord du Mindin
L’incident a lieu alors que le Mindin est de retour d’une longue campagne de 21 mois en mer, pendant lesquels le Mindin a fait le tour du monde en passant par le Mozambique, la Réunion, les Indes, revenant par la Barbade et la Guadeloupe. Ce voyage, déjà endeuillé par la mort du capitaine Guervel, ne devait pas se terminer sans ennuis. Une rixe ou une mutinerie se déclare à bord au milieu de l’Atlantique, et le capitaine Lallier est blessé de plusieurs coups de couteaux. La nature exacte de l’incident est relatée de manière assez différente par le journal local (le sémaphore de Marseille) et un journal plus neutre ou plus sensationnaliste (Le Courrier du Puy-de-Dôme). Nous reportons les deux articles, laissant le lecteur se faire une opinion.
Source Le Semaphore De Marseille du 5 Février 1895, et Courrier Du Puy De Dôme 7 Février 1895, via Retronews
Une rixe à bord
Le « Mindin », trois-mâts français, arrivé hier dans notre venant de la Pointe-à-Pitre avec 400 tonnes de sucre et de bois de Campêche, a été le théâtre pendant sa traversée d’une rixe sanglante
Le capitaine Lallier, qui commande ce navire, ayant rencontré certaines difficultés pour recruter son équipage, dut embaucher plusieurs matelots qui ne tardèrent pas à se montrer turbulents. Néanmoins, le bon ordre se maintenait à peu près à bord et la traversée s’accomplissait assez favorablement quand un jour le capitaine, entendant un tumulte dans le poste d’équipage, s’y rendit pour mettre fin à cette dispute. II arriva en pleine bataille, entre plusieurs de ses hommes, et reçut lui-même dans la bagarre des coups de couteau qui le blessèrent grièvement.
Le capitaine Lallier a déposé hier une plainte entre les mains du commissaire de l’iinscription maritime, mais il ne peut désigner celui de ses hommes qui l’a frappé. Une enquête est ouverte.
Source Le Semaphore De Marseille du 5 Février 1895, via Retronews
Une révolte à bord
Le 4 février, est entré dans le port de Marseille le voilier Mindin, venant de la Pointe-à-Pitre, dont la traverse de retour en France a été marquée d’émouvants épisodes. Depuis quelque temps, le capitaine M Lallier avait surpris dans son équipage des velléités de révolte. Il y a peu de jours, il se trouvait à table avec l’unique passager du bord, quand plusieurs matelots firent irruption dans la chambre. Le capitaine sortit avec eux et se rendit au poste d’équipage. A ce moment, les matelots l’insultèrent grossièrement et se ruèrent sur lui ; plusieurs d’entre eux et sortirent leurs coutelas et en frappèrent le malheureux capitaine, qui reçut plusieurs blessures graves dans le dos.
On parvint cependant à maîtriser les plus forcenés, mais M. Lallier, dépourvu de moyens et obligé, malgré ses blessures, de sauver son navire assailli par la tempête, dut biaiser avec eux et ne put sévir Mais, dès son arrivée à Marseille, il a porté plainte, et une partie de l’équipage a été arrêté au débarquement.
La marine a ouvert une enquête sur cet événement
Source Courrier Du Puy De Dôme 7 Février 1895, via Retronews
31 Octobre 1896 : naufrage dans le canal du Mozambique
Le Mindin entame, après 28 ans de mer, sa 20ème campagne à destination de Majunga (un comptoir français à Madagascar, ou le général Gallini a débarqué le 14 janvier 1895 pour la sanglante expédition coloniale qui mettra fin au protectorat français et mettra en place la période coloniale de la France sur Madagascar.
Le 31 Octobre 1896, le Mindin fait naufrage dans le canal du Mozambique, sur les récifs de l’ile Caldeira. Le capitaine Lallier et son équipage parviennent à s’embarquer dans des chaloupes et abordent la côte au sud du cap Andoche. Attaqués à coup de fusils par des tribus locales, il parviennent à leur échapper et marchent ensuite pendant près d’un mois pour rejoindre la ville protugaise d’Antonio Enes (aujourd’hui Angoche), où ils sont enfin secourus et rapatriés.
Ce naufrage et sa suite épique sont contées par la presse.
Enfin, signalons le rapatriement, par ce paquebot, de l’équipage du trois-mâts français Mindin, de Nantes, qui s’est échoué, le 31 octobre dernier, pendant la nuit, sur un récif de Caldeira, dans le canal de Mozambique. Le Mindin avait un chargement de charbon pour Majunga, où il se rendait quand il fit naufrage. Les péripéties par lesquelles passèrent les treize homme composant l’équipage sont particulièrement dramatiques. Le navire fut abandonné et les matelots se réfugièrent dans des embarcations où ils transportèrent des instruments, des vivres et des effets. Ils purent aborder la côte le lendemain, au sud du cap Andoche, que des courants empêchèrent de doubler.
Une tribu du voisinage les assaillit à coups de fusil, les dépouilla de leurs maigres ressources. Pour ne pas être tués, leurs maigres embarcations ayant été brûlées, ils dûrent rester plus de cinq heures dans la mer, assez loin du rivage, plongeant souvent pour éviter les balles, dont les nègres, visant du rivage, les poursuivirent jusqu’à la tombée de la nuit.
Laissés enfin par les <autochtones>, qui les crurent morts, ils furent rassemblés le lendemain par leur capitaine, Lallier, et ils se mirent en route vers la ville portugaise d’Antonio-Ennès, distante de près de 100 kilomètres.
Lallier, qu’un de nos confrères a vu au débarquement, lui a fait un tableau saisissant de cette marche terrible d’Européens, presque nus, sans chapeaux ni chaussures, sous un soleil meurtrier, à travers la brousse, des marais, et trois rivières qu’ils dûrent franchir.
Enfin, le 3 novembre, ils atteignaient, n’ayant pas mangé depuis deux jours, Antonio-Ennès, où, aussitôt recueillis, habillés et réconfortés par les autorités portugaises, ils furent dirigés, par les soins de ces derniers, sur Mozambique, où ils arrivèrent le 15 novembre et où l’agent consulaire français Fabre leur donna des subsides nécessaires.
(Source Le Grand Echo du Nord de la France, 11 Décembre 1896 via Gallica)
Détail des campagnes
1ère Campagne (1868-1871) : voyage vers l’Indonésie et les Indes
Le Mindin est armé le 24 septembre 1868 à Nantes. Son capitaine est « Joubert » dont il n’a pas été possible encore de retrouver le nom complet. Une coupure de presse mentionne J. Joubert. Il s’agit peut-être de Joseph Léonides Joubert.
Le voyage a pour un voyage à Destination de Batavia (Indes Néérlandaises). Batavia est l’ancien nom de Jakarta, capitale actuelle de l’Indonésie. Le Mindin va dans un premier temps à Glasgow où il prend un chargement pour Java. Il fait ensuite, pour une raison inconnue, relâche une semaine à l’ile d’Arran, au village de Lammash, d’où il repart le 15 janvier 1869. Le voyage passe par le cap de Bonne Espérance : le Canal de Suez ne sera ouvert que le 17 novembre 1869 et n’était, de toutes façons, conçu exclusivement pour la navigation à moteur. Le Midin arrive à Jakarta le 21 mai, après un voyage de quatre mois. Il en repart fin juillet, après avoir attendu un chargement, puis part pour Singapour, puis Bangkok, où il arrive le 12 août. Il y est alors affrété à £ 2 4p du tonneau pour y charger en riz et sucres, à destination de Bombay mi-octobre. Il part début septembre, repasse par Singapour et parvient à Bombay. Il repartira une nouvelle fois pour Bangkok, et revient à Bombay mi-décembre. Il repart début Janvier pour Gobalpore aussi mentionné comme Gobaulpore, où il sera chargé début février en riz à destination de Bombay. Il passe ensuite mi-mars à Cocanada (aujourd’hui Kakinada, Inde), d’où il repart le 18 mars, avec 8530 sacs sésames. Après cinq mois de mer, il arrive le 25 août à Gibraltar où il esr obligé de relâcher quelque jours par suite du manque de vent. Le Mindin parvient finalement le 9 septembre à Marseille, où il est désarmé pour cette campagne. Les 13 hommes d’équipage sont restés près de deux ans loin de chez eux !
2ème Campagne (1871-1873) voyage vers le Japon et la Chine
Le Mindin, avec de nouveau son capitaine « Joubert » est armé à Toulon fin Mars 1871. Cette fois-ci, son périple l’amène à Yokohama au Japon, puis en Chine. Il arrive à Shangaï le 29 Décembre 1871, et de là fait plusieurs voyages vers Foo-Choo (aujourd’hui Fuzhou, Chine), Swatow (aujourd’hui Shantou, Chine), Newschwang (aujourd’hui Yingkou,Chine). Sur la route du retour, il repasse par Bangkok en Mars 1873, où il charge du fret à destination de Marseille « à 45 £ par tonneau de 20 cwt eu dedans comme en dehors de la barre ». Il arrivera début Octobre 1873 à Marseille après deux ans et demi d’absence.
3ème Campagne (1873-1876) voyage vers San Francisco
Le Mindin change de capitaine. Le nouveau capitaine est Alexandre Vincent Marie le Pallec, 34 ans, né le 18 septembre 1839 à Damgan, inscrit à Vannes comme C.L.C (capitaine au long cours). Le Mindin est armé à Marseille le 27 Octobre 1873. Il quitte Marseille le 28 décembre 1873, à destination de San Fancisco, passe le cap Horn et arrive à San Francisco le 18 juillet 1874, après 7 mois et demi de mer. Le 22 Août 1874, il est affrété pour un chargement de blé à destination de Cork.
En avril 1875, il repart de Liverpool pour Djakarta en Indonésie et près d’un an plus tard, il est de retour en Europe, à Amsterdam, après un passage le 5 mars 1876 à l’ile d’Ascension, au milieu de l’Atlantique.
4ème Campagne (1876-1877) voyage vers Singapour
2 mai 1876 – 19 Juillet 1877 : Le Mindin, capitaine Le Pallec, fait le trajet Amsterdam – Singapour – Saint-Nazaire avec 13 hommes à bord (1 capitaine, 1 second, 1 maître d’équipage, 1 charpentier, 1 cuisinier, 7 matelots, 1 novice, 1 mousse).
5ème Campagne (1878) voyage vers New-York
Départ de Nantes le 2 octobre 1878, arrivée à New-York le 17 novembre 1878. Repart le 4 décembre pour Nantes avec 23,853 boisseaux de blé.
6ème Campagne (1880-1881) voyage vers La Martinique puis la Réunion
Arrivée en France le 19 Janvier 1880. Le Mindin, c. Le Pallec, repart le 20 mars 1880, chargé à l’usine du Lamentin de la Martinique 617 boucaults et 423 quarts de sucre d’usine et 9 quarts de cacao. Il arrive le 7 mai à Saint-Nazaire. De retour à Nantes, il part le 7 juillet pour Saint-Denis-de-la-Réunion ; où il arrive le 15 novembre. Il repart le 18 décembre 1881 de Saint-Suzanne, mais il traverse un violent cyclone tropical et il doit revenir à Sainte-Suzanne « désemparé de son mât d’artimon ». Il en repart le 15 février 1881chargé 655 tonnes de sucre à destination de Cadix. Il croise le 25 avril le navire Ricardo et Pietro, par 27° lat. N et 39° long. O. Il arrive le 19 mai à Cadix, et repart immédiatement : il est aperçu le 11 mai à 11 miles à l’Ouest du détroit de Gibraltar, à destination de Marseille.
7ème Campagne (1881-1882) voyage vers Montevideo et la Réunion
29 Juillet 1881 – 28 Mai 1882 : Le Mindin, capitaine Le Pallec, fait le trajet de Marseille (départ le 29 juillet 1881) à – Montevideo, où il est le 11 octobre 1881. Il fait ensuite route vers la Réunion, où il repart le 22 février 1882, avec 705 tonnes de sucre (8379 balles et 800 ballotins) à destination de Saint-Nazaire où il arrive le 2 juin 1882.
8ème Campagne (1882-1883) voyage vers la Réunion et Mayotte
12 Septembre 1882 – 28 avril 1883 : Le Mindin, reçoit un nouveau capitaine, Léon-Pierre Lehuic. Le capitaine Lehuic est natif de Paimboeuf. Né le 14 Mai 1846 le capitaine Lehuic a 36 ans quand il prend le commandement du Mindin, avec lequel il fera huit campagnes. Le Mindin quitte Nantes le 30 août 1882 pour la Réunion et Mayotte. Il parvient le 4 décembre à Madagascar et le 7 à Saint-Denis-de-la-Réunion. Il repart le 9 février 1883 pour Mayotte et Nossibé, d’où il repart chargé 770 fûts de rhum à 55°, qui seront vendus à Nantes 60 fr. chacun, ainsi que 553 sacs de sucre. Le 16 Juin il passe à l’Ile de Sainte-Hélène en direction de Belle-Ile et rentre à Saint-Nazaire le 18 août 1883.
9ème Campagne (1883- 1884) voyage vers la Réunion et Mayotte
15 Septembre 1883 – 5 Aout 1884 : Le Mindin, capitaine Lehuic, repart le 18 septembre 1883 de Saint Nazaire. Il arrive à la Réunion, repart le 30 décembre 1884 pour Mayotte et Nossibé d’où il revient avec un chargement de sucre. Il touche le 9 Juin à l’Ile de Sainte-Hélène, passe le 13 août à Belle-Ile et débarque le 14 août à Saint-Nazaire.
10ème Campagne (1884-1884) voyage vers la Réunion et Mayotte
15 Septembre 1884 – 15 Aout 1885 : Le Mindin, capitaine Lehuic, repart le 13 septembre 1884 de Saint Nazaire. Il arrive le 18 décembre à la Réunion, repart le 14 février 1884 pour Mayotte et Nossibé d’où il revient avec un chargement de sucre. Le 28 Juillet , il est à Saint-Palais, à Belle-Ile où il attend quelques jours et débarque le 5 août à Saint-Nazaire.
11ème Campagne (1885-1886) voyage vers la Réunion et Mayotte
11 Septembre 1885 – 10 Juillet 1886 : Le Mindin, capitaine Lehuic, repart le 15 septembre 1885 de Saint-Nazaire à destination de la Réunion, et Mayotte. Le 10 mai 1886, sur le retour, il est à l’ile de Sainte-Hélène. Le 8 juillet, il est à Saint-Palais, à Belle-Ile et débarque son chargement le 17 juillet à Saint-Nazaire.
12ème Campagne (1886-1887) voyage vers la Réunion et Mayotte
28 Août 1886 – 16 Août 1887 : Le Mindin, capitaine Lehuic, repart le 28 août 1886 de Saint-Nazaire à destination de la Réunion, et Mayotte. Le 3 juin 1887, sur le retour, il est à l’ile de Sainte-Hélène, puis le 10 juillet à l’ile de l’Ascension. Le 16 juillet, il arrive à Saint-Nazaire.
13ème Campagne (1887-1888) voyage vers la Réunion et Mayotte
26 Septembre1887 – 4 Juillet 1888 : Le Mindin, capitaine Lehuic, repart le 30 septembre 1887 de Saint-Nazaire à destination de la Réunion et Mayotte, d’où il revient chargé de sucre le 4 juillet 1888.
14ème Campagne (1888-1889) voyage vers la Réunion et Mayotte
5 Octobre 1888 – 18 Juillet 1889 : Le Mindin, capitaine Lehuic, repart le 8 octobre 1887 de Saint-Nazaire à destination de la Réunion, où il arrive le 23 décembre. Il en repart le 2 février pour Mayotte et est de retour à Saint-Nazaire le 18 juillet 1889.
15ème Campagne (1889-1890) voyage vers Mayotte
2 Septembre 1889 – 11 Juin 1890 : Le Mindin, capitaine Lehuic, repart de Saint-Nazaire à destination Mayotte, où il arrive le 18 décembre. Il est de retour à Saint-Nazaire le 10 juin 1890.
16ème Campagne (1890-1891) voyage vers Mayotte
11 Juillet 1890 – 7 Avril 1891 : Le Mindin reçoit un nouveau capitaine, Stanislas Eugène Guervel, sur lequel il avait été second pendant les campagnes précédentes. Le capitaine Guervel est natif de Pontchateau. Né le 21 août 1855 le capitaine Guervel a 35 ans quand il prend le commandement du Mindin, avec lequel il fera deux campagnes comme capitaine. Le Mindin par le 12 juillet 1890 de Saint-Nazaire et arrive à Nossibé le 17 octobre. Il est de retour à Saint-Nazaire le 18 avril 1891.
17ème Campagne (1891-1893) voyage vers Mayotte via le Havre, puis Calcutta, l’Ile Maurice, les Barbades, la Floride
22 Juillet 1891 – 18 Mars 1893 : Le Mindin, capitaine Guervel part de Saint-Nazaire le 21 juillet 1891, passe au Havre le 28 juillet d’où il repart le 11 août avec un chargement de charbon pour l’état et fait route pour Mayotte. Arrivé à Mayote le 11 Novembre, il en repart le 15 Décembre 1891 pour Calcutta où il parvient le 30 janvier 1892. En mars 1892, il fait un aller-retour entre Calcutta et l’Ile Maurice, chargé de riz. Le 15 Juillet, il est aux iles Barbades, d’où il repart le 28 juillet pour la Trinitad. Le voyage se poursuit par Key-West d’où il repart le 15 septembre pour Punta-Gorda (Floride). Il entame le voyage de retour le 26 octobre en direction de Saint-Louis-du-Rhone. Arrivé en méditerranée, le Midin affronte une tempête le 6 janvier 1893 à proximité des iles Baléares et est secouru par le Kabyle, un vapeur assurant le transport de passagers vers l’Algérie.
Le Mindin, réparations faites, quitte Alger le 25 février 1893. Il est de retour à Marseille début Mars. Le livret d’inscription maritime du capitaine Guervel mentionne qu’il débarque le 18 Mars 1893 à Saint-Denis-du Rhône.
18ème Campagne (1893-1895) voyage au Mozambique, la Réunion, les Indes, retour par la Barbade et la Guadeloupe.
Le Mindin, capitaine Guervel, repart dès le 1er mai 1893 à destination du Mozambique. Il arrive le 21 août à « Deloa-Bay » (probablement l’actuelle Baie de Maputo, Mozambique anciennement nommée baie de Delagoa), en route vers Guillimane (actuel Quelimane, Mozambique). Il repart de Quelimane le 30 octobre.
Stanislas Guervel, son capitaine décède en mer, à 38 ans, le 19 novembre 1893 (sa déclaration de décès sera remise à l’inscription maritime de Saint-Denis de la Réunion – source Geneanet).
Le Mindin parvient à Saint-Denis-de-la-Réunion le 2 décembre 1893. Il en repart le 16 décembre pour les Indes, arrivant le 13 février à Pondichéry.
Un nouveau capitaine prend alors le commandement, Arthur François Lallier, 48ans, un capitaine expérimenté (né le 7 juillet 1847 à Nantes). Son livret d’inscription Maritime indique qu’il a été recruté le 13 février 1894 et il semble que, déjà sur zone au moment de son inscription, il prend son commandement immédiatement car son nom est mentionné dans l’article qui indique l’arrivée du Mindin à Calcutta le 28 février 1894. Il est alors chargé en Riz et embarque vers La Barbade via La Réunion. Il arrive à la Barbade le 24 septembre 1894.
Pendant ce temps sa cargaison est déjà vendue à Pointe à Pitre le 1er Octobre : « les 8,520 sacs de riz Ballam du Mindin de Calcutta avec étaient traités à livrer à prix secret ». Le Mindin arrive le 29 octobre à Pointe-à-Pitre, et, le 24 novembre repart de Guadeloupe pour Marseille, avec un passager à bord, où il arrive le 4 février 1895. Le capitaine Lallier est blessé de plusieurs coups de couteaux par un de ses matelot pendant le voyage de retour.
19ème Campagne (1895-1896) voyage à La Réunion
14 Mars 1895 – 12 Mai 1896 : Le Mindin, capitaine Lallier, quitte Marseille le 7 mars 1895, à destination de Nantes où il arrive le 28 mars. Il descend la Loire le 18 juin à destination Saint-Denis-de-la-Réunion où il arrive le 1er octobre et débarque des barrils de lard et porc salé. Le 3 décembre il charge du sucre à Nossibé et arrive le 5 décembre à Mayotte. Il repart de la Réunion le 21 janvier, avec 500 tonnes de sucre à bord. Il passe le 13 mars à l’ile de l’Ascension et remonte la Loire le 13 mai 1896.
20ème Campagne (1896) voyage à destination de Majunga et naufrage dans le canal du Mozambique
30 Juin 1895 – 29 Octobre 1896 : Le Mindin, capitaine Lallier, monte le 11 juin sur le « slip-way » à Chantenay pour se faire caréner et redescend à Nantes le 16 juin, en préparation d’un voyage prévu pour Majunga (Madagascar). Le 1er juillet, il part sur lest pour Cardiff, où il arrive le 9 juillet. Il en repart le 21 juillet chargé de charbon à destination de Majunga. Le 31 Octobre 1896, le Mindin fait naufrage dans le canal du Mozambique, sur les récifs de l’ile Caldeira.
Sources d’information utilisées
Cette modeste étude sur l’histoire de la marine à voile, et sur les péripéties de la « vie » du Mindin, a utilisé de nombreuses sources d’informations :
Pour les informations sur les navires et les équipages : archives départementales de Loire-Atlantique
- Registres de matricules des gens de mer de Bourgneuf-en-Retz, Le Croisic, Nantes, Paimboeuf et Saint-Nazaire de 1700 à 1929.
- Rôles de bord ou rôles au désarmement, de Nantes et Saint-Nazaire entre 1790 et 1921.
- Sur la construction navale à Nantes : la Maison des Hommes et des techniques, avec en particulier la Liste des Navires Construits dans la région Nantaise
- Pour connaître les caractéristiques de chacun des navires en activité à la fin du XIXème siècle, le très très complet Lloyd’s Register of Shipping 1896 Sailing Vessels
- Pour retracer les mouvements des navires qui étaient à l’époque recensés par la Presse : Retronews
- Pour tout savoir, ou presque, sur la marine à voile, le très informatif site Carnet Maritime
- Pour comprendre et traduire les termes anglais liés à la marine à voile, le glossaire anglais-français des termes de la marine à voile 1730-1830
- Pour les cartes anciennes, le magnifique site David Rumsey Map Collection, qui propose plus de 110000 cartes qui ne peuvent que faire rêver l’amateur de cartes anciennes que je suis.
- Pour comprendre les routes maritime de la marine à voile à la fin du XIXème siècle
- Histoire maritime et cartes en ligne, du XVIe au XXIe siècle
- Visualizing Ocean Shipping
Rôles d’équipage
Les rôles d’équipage correspondant aux années 1668 à 1875 ne sont pas aux archives de Loire Atlantique. Elles sont probablement dans les archives de Marseille.
2 mai 1876 – 19 Juillet 1877 : Le Mindin, capitaine Le Pallec, fait le trajet Amsterdam – Singapour – Saint-Nazaire (Source Rôle d’Equipage – Archives de Loire Atlantique)
25 Septembre 1878 – 1er Janvier 1879 : Le Mindin, capitaine Le Pallec, fait le trajet de Bordeaux à Newport (Source Rôle d’Equipage – Archives de Loire Atlantique)
Novembre 1879 – Juin 1880 : Le Mindin, capitaine Le Pallec, fait le trajet de Nantes – La Martinique – Nantes. (Source Rôle d’Equipage – Archives de Loire Atlantique)
29 Juillet 1881 à 28 Mai 1882 : Le Mindin, capitaine Le Pallec, fait le trajet de Nantes – Montévideo – Saint Nazaire. (Source Rôle d’Equipage – Archives de Loire Atlantique)
12 Septembre 1882 – 28 avril 1883 : Le Mindin, capitaine Lehuie, est armé au long cours et désarmé à Saint Nazaire. (Source Rôle d’Equipage – Archives de Loire Atlantique)
15 Septembre 1883 – 5 Aout 1884 : Le Mindin, capitaine Lehuie, est armé au long cours et désarmé à Saint Nazaire. (Source Rôle d’Equipage – Archives de Loire Atlantique)
15 Septembre 1884 – 15 Aout 1885 : Le Mindin, capitaine Lehuie, est armé au long cours et désarmé à Saint Nazaire. (Source Rôle d’Equipage – Archives de Loire Atlantique)
11 Septembre 1885 – 10 Juillet 1886 : Le Mindin, capitaine Lehuie, est armé au long cours à destination de Nossibé et désarmé à Saint Nazaire. (Source Rôle d’Equipage – Archives de Loire Atlantique)
28 Août 1886 – 16 Août 1887 : Le Mindin, capitaine Lehuie, est armé au long cours à destination de Madagascar et Mayotte et désarmé à Saint Nazaire. (Source Rôle d’Equipage – Archives de Loire Atlantique)
26 Septembre1887 – 4 Juillet 1888 : Le Mindin, capitaine Lehuie, est armé au long cours à destination de Madagascar et Mayotte et désarmé à Saint Nazaire. (Source Rôle d’Equipage – Archives de Loire Atlantique)
5 Octobre 1888 – 18 Juillet 1889 : Le Mindin, capitaine Lehuie, est armé au long cours à destination de Saint Denis de la Réunion et désarmé à Saint Nazaire. (Source Rôle d’Equipage – Archives de Loire Atlantique)
2 Septembre 1889 – 11 Juin 1890 : Le Mindin, capitaine Lehuie, est armé au long cours à destination de Saint Denis de la Réunion et désarmé à Saint Nazaire. (Source Rôle d’Equipage – Archives de Loire Atlantique)
11 Juillet 1890 – 7 Avril 1891 : Le Mindin, capitaine Lehuie, est armé au long cours et désarmé à Saint Nazaire. (Source Rôle d’Equipage – Archives de Loire Atlantique)
14 Mars 1895 – 12 Mai 1896 : Le Mindin, capitaine Lallier, est armé au long cours et désarmé à Saint Nazaire. Passage à Marseille le 27 Février 1895, Nantes le 17 Juin 1895. (Source Rôle d’Equipage – Archives de Loire Atlantique)
30 Juin 1895 – 29 Octobre 1896 : Le Mindin, capitaine Lallier, est armé pour aller à Majunga via Cardiff. (Source Rôle d’Equipage – Archives de Loire Atlantique)
Sources dans la presse de l’époque (non exhaustives)
20/08/1868 : Lancement du troits-mâts en fer de 700 tonneaux Mindin. Armateur M. U Pion, capitaine Joubert. (Source Le Phare De La Loire 19 Août 1868, via Retronews)
29/09/1868 : Quitte les quais de Nantes à destination de Glasgow, entre au bassin de Saint-Nazaire le même jour. (Source Le Phare De La Loire 29 Septembre 1868, via Retronews)
03/10/1868 : Prend la mer à destination de Glasgow et Java (Source Le Phare De La Loire 10 Octobre 1868, via Retronews)
13/10/1868 : Arrive à Glasgow où il prend un chargement pour Java (Source La Patrie 18 Octobre 1868, via Retronews)
08/01/1869 : relâche aux iles d’Arran, au village de Lammash, et repart le 15/01/1869 (Source Le Messager De Paris 14 Janvier 1869 et Le Phare De La Loire 22 Janvier 1869, via Retronews),
21/05/1869 : Arrivé à Batavia (Indes Néerlandaises). Batavia est l’ancien nom de Jakarta.( Source La Gironde 11 Juillet 1869, via Retronews)
29/07/1869 : Part de Surabaya (un port un peu à l’est de Jakarta) (Source Le Phare De La Loire 20 Septembre 1869, via Retronews)
11/08/1869 : Attente de chargement à Batavia (Indes Néerlandaises) . Courtier Salles. (Source La Gironde 11 Août 1869, via Retronews)
4/08/1869 : Arrive à Singapour. (Source Le Phare De La Loire 20 Septembre 1869, via Retronews)
12/08/1869 : Part de Singapore pour Bangkok, affrété à £ 2 4 du tonneau pour y charger en riz et sucres, à destination de Bombay. (Source Le Phare De La Loire 22 Septembre 1869, via Retronews)
19/08/1869 : Arrive à Bangkok (Source Le Phare De La Loire 20 Octobre 1869, via Retronews)
08/10/1869 : Part de Bangkok pour Bombay. (Source Le Phare De La Loire 30 Novembre 1869, via Retronews)
22/10/1869 : Arrive à Singapour. (Source Le Phare De La Loire 30 Novembre 1869, via Retronews)
??/10/1869 : Arrive à Bangkok. (Source Le Phare De La Loire 2 Janvier 1870, via Retronews)
09/12/1869 : Arrive à Bombay en provenance de Bangkok. (Source Le Phare De La Loire 2 Janvier 1870, via Retronews)
09/01/1870 : Part de Bombay pour Gobalpore (Source Le Phare De La Loire 29 Janvier 1870, via Retronews)
04/02/1870 : Le Mindin sera chargé à Gobaulpore/Gobolpore en riz pour Bombay, de 12 à 14 roupies par sac. (Source La Gironde 10 Mars 1870, via Retronews)
17/03/1870 : Le Mindin est à Cocanada (aujourd’hui Kakinada, Inde), (Source Le Phare De La Loire 22 Avril 1870, via Retronews)
18/03/1870 : Part de Cocanada (aujourd’hui Kakinada, Inde ?), (Source Le Phare De La Loire 29 Août 1870, via Retronews)
25/08/1870 : Le Mindin, de Nantes, cap. Joubert, parti de Cocanada le 18 mars, avec 8530 sacs sésames arrive à Gibraltar ; il a été obligé de relâcher par suite du manque de vent — Tout va bien à bord. (Source Le Phare De La Loire 29 Août 1870, via Retronews)
09/09/1870 : Arrivée à Marseille
12/03/1871 : A Marseille, annoncé Partant pour Yokohama, Foo-Choo et retour à Toulon. Courtier Salles et Imbert. Capitaine Joubert (Source Le Phare De La Loire 17 Mars 1871, via Retronews)
26/07/1871 : le Mindin passe à Anger, dans le détroit de la Sonde (Source Le Semaphore De Marseille 17 Septembre 1871, via Retronews)
29/12/1871 : arrivé le 29 décembre en rade de Shangaï (Source Le Phare De La Loire 20 Février 1872 et 24 Février 1872 via Retronews) (Source Le Phare De La Loire 24 Février 1872, via Retronews)
14/03/1872 : arrivé à Shangaï en provenance de Foo-Choo (Fuzhou, Chine). Capitaine Joubert. (Source La Gironde 16 Mai 1872, via Retronews)
14/04/1872 : Le Mindin, cap. Joubert, venant de Shanghaï, est arrivé à Swatow (Shantou, Chine), antérieurement au 14 avril. (Source La Gironde 16 Mai 1872, via Retronews)
27/04/1872 : Le Mindin est à Swatow en partance pour Foo-Choo
06/07/1872 : Le Mindin arrivé à Newschwang (aujourd’hui Yingkou) en provenance de Shangai et repart pour Shangai. (Source Le Semaphore De Marseille 25 Août 1872, via Retronews)
02/01/1873 : Le nav fr. Mindin, cap. Joubert, arrivé à Swatow le 2 janvier. (Source Le Phare De La Loire 23 Février 1873, via Retronews)
21/03/1873 : à Bangkok (Thaïlande), en charge pour Marseille à 45 £ par tonneau de 20 cwt eu dedans comme en dehors de la barre (Source La Gironde 21 Mars 1873, via Retronews)
30/11/1873 : En partance fin novembre de San Francisco, capitaine Joubert. Pour fret, passage, s’adresser à MM Louis Laurette et Cie, affréteurs rue Breteuil, n. 10, et à Mes. D. Salles et C. Imbert, courtiers maritimes. (Source Le Semaphore De Marseille 28 Octobre 1873, via Retronews)
15/12/1873 : En partance le 15 décembre de San Francisco, le navire français de première cote Mindin, cap Le Pallec, Pour fret, passage, s’adresser à MM Louis Laurette et Cie, affréteurs rue Breteuil, n. 10, et à Mes. D. Salles et C. Imbert, courtiers maritimes. (Source Le Semaphore De Marseille 5 Décembre 1873, via Retronews)
28/12/1874 : Départ de Marseille pour San Francisco
6/04/1874 : Décès à bord d’Eugène Morin, cuisinier (Source AM Nantes 5ème Section – Décès 1874 p54/67)
18/07/1874 : Est arrivé à San Francisco : Le 18 juillet nav. fr. Mindin, cap. Lepallié (mauvaise transcription de Le Pallec), parti de Marseille le 28 décembre. (Source Le Phare De La Loire 13 Août 1874, via Retronews)
12/08/1874 : Départ prévu de San Francisco (Source La Gironde 4 Septembre 1874, via Retronews)
22/08/1874 Affrété pour un chargement de blé de San Francisco à Cork. Capitaine Le Pallec. (Source La Gironde 22 Août 1874, via Retronews)
10/04/1875 : Expédié de Liverpool pour Batavia (Source Le Phare De La Loire 15 Avril 1875, via Retronews)
5/03/1876 : Passage à Ascension sur la route de Java à Amsterdam. (Source La France Paris 2 Avril 1876, via Retronews)
2 mai 1876 – 19 Juillet 1877 : Le Mindin, capitaine Le Pallec, fait le trajet Amsterdam – Singapour – Saint-Nazaire avec 13 hommes à bord (1 capitaine, 1 second, 1 maître d’équipage, 1 charpentier, 1 cuisinier, 7 matelots, 1 novice, 1 mousse). (Source Rôle d’Equipage – Archives de Loire Atlantique)
2 octobre 1878 : départ de Nantes arrivée à New-York le 17 novembre 1878. Repart le 4 décembre pour Nantes avec 23,853 boisseaux de blé. (Source Le Phare De La Loire 19 Décembre 1878, via Retronews)
31 Octobre 1896 : Naufrage du Mindin dans le canal du Mozambique. (Source Le Grand Echo du Nord de la France, 11 Décembre 1896 via Gallica)
Un article ? « Les voiliers nantais », par Paul Audillac, dans l’hebdomadaire l’Écho de Paimboeuf (Bretagne) en date du 15 Janvier 1938, pages 1 et 3. Il y est aussi question d’un capitaine au long-court, Louis LACROIX et de son ouvrage qu’il a écrit sur ce sujet; « Les derniers grands voiliers » (Editeur : J. Peyronnet et Ci, Paris. Un fort volume abondamment illustré : 65 fr.).
Article accessible aux Archives départementales de Loire-Atlantique / Presse consultable / Echo de Paimboeuf (L’) – 1938-01-15 – Vue 1 et 2 / 4, ou peut-être par ce lien : https://archives-numerisees.loire-atlantique.fr/v2/ark:/42067/0794bc7534386ecdbcca9d979600d77d
Souhaitant cette suggestion intéressante…
Les bons liens, pour pafges 1 et 2:
_1/ https://archives-numerisees.loire-atlantique.fr/v2/ark:/42067/aa65b59068f2c1c800e0c2e488f2e664
2/ https://archives-numerisees.loire-atlantique.fr/v2/ark:/42067/5e36863b662b30211e92098b4da1d981
(« liens permanents »)