Berthe Forgit, dans ses carnets, nous apprends que les habitants de Saint-Sulpice de Royan prennent le train à Fontbedeau (gare la plus proche), Médis, ou bien Royan.
La Compagnie du Chemin de fer de la Seudre, créée le 9 mai 1867 sera classée d’intérêt général le 17 juillet 1879, puis rachetée par l’Etat le 27 juillet 1880.
La gare de Royan est construite en 1875 et agrandie en 1892.
La société de construction des Batignolles démarre les travaux en 1874. Quatre locomotives baptisées Royan, La Tremblade, Saujon et la Seudre sont spécialement construites. Elles ne peuvent dépasser 55 km/h. Il est prévu d’assurer 3 trains journaliers aller-retour sur les deux lignes. Les voitures (1e, 2e ou 3e classe) ne sont pas chauffées donc les employés distribuent des bouillotes.
28 Aout 1875, ouverture de la 1ere ligne de 76 km Pons-Royan, qui part de Pons, un peu au sud de Saintes, sur la ligne Bordeaux Paris. Les Gares sont Jazennes-Tanzac, Gémozac, Saint-André-de-Lidon, Cozes, Les Carrières, Saujon, Médis, Royan. À Pons, la ligne de la Seudre se raccorde avec les grandes lignes pour rejoindre Saintes, Angoulême, Limoges, Rochefort, La Rochelle, Périgueux, Bordeaux ou Paris.
2 février 1876, ouverture de la ligne de Saujon à La Grève. Les Gares sont Saujon, Fontbedeau, Mornac-Breuillet, Chaillevette, Étaules, La Tremblade, la Grève.
Début du XXe siècle, des trains directs partent tous les jours des gares de Montparnasse et d’Austerlitz à 11h30 et arrivent à Royan vers 19h48. Ces trains empruntent un trajet passant par Chartres, Saumur, Niort, Saintes. Des affiches de chemin de fer de la fin du XIXe siècle vantent le Royan Express mis en place pendant la saison touristique et détaillent son trajet ou annoncent les trains rapides reliant Paris à Royan en 7 heures.
De Royan à Bordeaux, les départs sont nombreux et le trajet dure 2 h. Le transport maritime n’a pas cessé pour autant et les « trains du plaisir » (vapeurs à passagers) amènent chaque dimanche, en 3 heures, de nombreux visiteurs de Bordeaux à Royan (source C-Royan).
Sources :
Vive le train! Bravo Nicolas!