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2011 – La course des Carrières – 22.5 km / 470m D+

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Lors de ma course précédente, les carrières by night, j’avais terminé un peu dans le dur (crampes, froid…). Mais ça reste un très bon souvenir, en particulier parce que j’avais couru de bout en bout avec mon fils ainé.

Du coup, voilà la petite famille au quasi complet (Nicolas, Quentin et Geoffroy) qui se prépare pour l’édition de jour des Carrières. Valérie est absente sur ce coup car en déplacement pro, mais en soutient moral depuis un pays lointain.

En fait, on avait déjà couru ensemble tous les trois pour une remise en jambes lors du trail des sangliers, et le projet de remettre ça pour les Carrières nous enchante. Enfin je dis « courir ensemble »… je devrais plutôt dire « prendre le départ ensemble », car il y a des écarts à l’arrivée !

Pour tous les trois, c’est une répétition générale avant le Pilatrail que nous courons début Juin. Dimanche dernier, on a fait un super entrainement sur les circuit des 25 bosses à Fontainebleau. Et aujourd’hui, c’est « validation de l’état de forme » et « test du matériel » à 3 semaines de l’objectif.

Bref, Dimanche matin, première mauvaise nouvelle : Quentin se déclare forfait (un p’tit soucis de santé). Donc, nous serons deux au départ. La routine habituelle : départ 7h45, arrivée à Mondeville 8h30, retrait des dossards, échauffement.

En ce qui concerne le matériel, Geoffroy fait sa seconde sortie avec son nouveau sac à dos de trail (cadeau d’anniversaire). Lors du trail du sanglier, il avait découvert à ses dépends que le matériel, ça ce teste… Donc là, pas de blague, on vérifie tout !

En ce qui me concerne, j’emporte pour la Xème fois le même sac qui ne devrait donc pas me poser de problèmes. Un petit détail : j’aime bien courir en autonomie totale et emporter sur moi « tout ce qu’il me faut ». C’est un peu la logique de la tortue : elle ne va pas vite, mais elle a la maison sur le dos. Bref, à 15mn du départ, voilà que je me rends compte que ma poche à eau fuit, et pas qu’un peu. Evidemment, c’est la première fois que je n’ai pas mis dans la voiture des bidons et/ou une poche de secours! J’essaye de colmater la fuite avec du sparadrap (y’en a dans le sac à dos de la tortue), mais je me rends bien compte que c’est un peu illusoire.

Attente dans l’aire de départ : l’eau coule à petites gouttes dans mon dos, ce qui me rafraichit bien compte tenu qu’il fait déjà assez chaud (la voiture indiquait 17° vers 9h!). Evidemment, les autres coureurs m’avertissent gentiment d’un « tu sais que tu perds ton eau? ». Ben oui, je sais, mais c’est trop tard pour remédier au problème.

Top départ. Dans ce stress de poche à eau, j’ai oublié de lancer mon cardio, je n’ai pas initialisé mon GPS… (y’en a vraiment pas besoin pour les Carrières, mais ça faisait partie du test du matériel). Je décide donc de laisser tomber tout ça et de courir aux sensations.

Ben justement, les sensations sont pas terribles. La « validation de l’état de forme » ne se présente pas très bien. Du coup les 2/3 premiers km de plat sont avalés un peu plus lentement que les départs de mes courses précédentes. Peu à peu, la machine se réveille. La première série de bosses entre les km 4 et km 12 se passe bien. Je travaille la technique en descente, et je me fais plaisir à ce petit jeu. Et en montée, ca ne se passe pas trop mal, ce d’autant qu’il fait relativement frais dans les bois (en tous cas, comparé à la traversée de la plaine). A noter, le passage peu après le km 7 dans un hameau qui s’appelle l’Abattoir (!), et des petits circuits sympa dans les carrières de grès. Je ne me  suis pas arrêté aux deux premiers ravitos, mais je bois pas mal et mon sac à dos semble s’alléger un peu trop vite à cause de la fuite qui continue. J’ai bien l’impression que c’est rapé pour l’autonomie totale lors de cette édition…

Peu après le km 13, on rejoint l’aqueduc (voir le CR des carrières by night pour la petite histoire de cet aqueduc). Il commence à faire vraiment chaud et je me souvient que l’année dernière j’avais trébuché sur cette section, faute de concentration, ce qui m’arrive souvent. Ca fait trois trails que je termine sans tomber et je m’applique à ne pas me déconcentrer. Je double une féminine, dont j’apprendrais à l’arrivée qu’elle est la seconde ou la troisième féminine

km 14 : on traverse la route, on passe le ravito (auquel je m’arrête un bref instant pour deux gobelets d’eau… fuite oblige), et on attaque un chemin en faux plat montant. Je ne sais pas pourquoi, mais c’est ce chemin que j’aime le moins sur le trail des carrières. Mais cette année, je l’avalle assez vite et manifestement, je garde un bon rythme.

km 17 : dans les bois de la Padole, une autre ligne droite dans un chemin forestier. J’ai commencé à accélérer dooucement et je rattrape très progressivement des coureurs qui sont devant moi. Tout à mon petit jeu de « saute-mouton » (encore un, un autre,…) je ne fais plus aussi attention au terrain et… je trébuche assez brutalement et je me paye un gadin monumental. Un roulé-boulé m’a permis d’amortir le choc, mais je me suis arraché la peau de la paume des mains  et les chocs sur mon poignet et ma hanche ont été assez violents. Sollicitude immédiate des autres coureurs (ça va? pas de dégats?). Je les rassure -sans être trop rassuré moi-même- et je repars. Je n’ai plus d’eau pour nettoyer ma blessure à la paume, et un coureur me propose immédiatement la bouteille d’eau qu’il porte. Il ne lui reste qu’un petit fond, donc je préfère attendre le ravito de la Padole. Je le remercie. C’est vraiment ça que j’aime dans l’esprit trail : énormément de solidarité.

Me voilà donc reparti, et, peut-être avec le petit coup d’adrénaline de la chute, je déroule de mieux en mieux.

Juste avant La padole

km 18 : on vient de passer la carrière de la Padole. Encore un coin sympa. Ca va toujours étonnament bien. Sans chrono je n’ai aucune idée de mon temps, mais les sensations sont bonnes en cette fin de course.

Finalement, je travers la Padole sans m’arrêter. Comme chaque année, la bière me fait envie, mais bon, on est quand même là pour courir !

Le retour vers Mondeville à travers champs se passe assez rapidement. Vent de face comme souvent. Habituellement ça me parait assez interminable, mais la, j’ai vraiment l’impression d’avancer. Un coureur me double : je m’accroche un peu pour profiter de l’abri, mais il va trop vite pour moi et je le laisse partir. Finalement, au bout de la section plate, je vais le reprendre et le dépasser. J’ai depuis 1 km une féminine en ligne de mire, au centre d’un petit groupe. J’essaye de les rattraper mais ils avancent bien et je ne fais que remonter un peu mon retard.

On traverse maintenant le petit bois juste avant l’arrivée.  Je double encore un coureur dans le pré qui suit, et je m’attache ensuite à maintenir ma place. J’entends le speaker annoncer l’arrivée de la fémine devant moi « ARRIVEE DE LA 1ERE FEMININE… ». Je suis très étonné, car en général je suis assez loin de la première féminine.

Mon temps de 2h01 me déçoit un peu (l’an dernier j’avais terminé les Carrières en 1h59), mais pas ma place (106ème contre 137ème l’an dernier). Il semble que pas mal de monde (dont les premiers) a mis 2 à 3 mn de plus que l’an dernier. Le parcours a-t-il été modifié? Si c’est le cas, je ne m’en suis pas rendu compte. Ou bien c’est juste les conditions climatiques… Le Mystère ne dure qu’un temps : en vérifiant les CR de l’an dernier, il semble que l’organisation avait réduit le parcrours à 21km au lieu de 22km500 en coupant une côte. Si c’est vrai, 2mn de plus pour 1km500 de plus, et un an de plus, ça me va bien!

J’attends Geoffroy qui en termine en 2h16. Lui aussi est un peu déçu de son temps, mais il a beaucoup progressé dans le classement scratch par rapport à ses courses précédentes,… et il monte sur le podium en catégorie Espoir. Encore une coupe : il va falloir lui ajouter une étagère!

De mon côté, je suis un peu inquiet des séquelles de ma chute. Mon pouce a beaucoup gonflé et je crains une fracture. Ce serait dommage de louper le Pilatrail, sans parler de mon objectif de cet été (objectif secret spécial 50 ans)…

C’est néanmoins tout contents d’avoir vécu cette course ensemble que nous repartons. Et en plus, Quentin (qui a fait forfait) nous a préparé le repas. Encore une fois, un grand merci aux organisateurs et aux bénévoles, qui se mettent en quatre pour organiser toutes ces courses que nous aimons.

Le lendemain : pas mal d’hématomes sur tout le côté droit, mais le pouce a bien dégonflé. Pas de fractures en vue, et c’est tant mieux!

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