La vallée de la Mérantaise est un de mes lieux de promenade préférés dans la région, pour une balade ou une sortie trail. Le moulin des Vassaux, longtemps abandonné mais désormais préservé grâce à une restauration récente, est une magnifique construction, qui se découvre au cœur de la forêt. Je reproduis ici le texte d’un panneau explicatif aujourd’hui disparu (en tous cas lors de ma dernière visite). J’en profite pour faire la publicité de l’excellent site l’« Histoire populaire de Villiers-le-Bâcle », auteur de ce texte, qui propose bien d’autres buts de promenade.
Isolé, le moulin des Vassaux est implanté le long de la Mérantaise, au lieu-dit qui lui a donné son nom, à l’extrémité de l’impasse de la Petite Barrerie.
L’un des sept moulins mis en service sur la Mérantaise à la fin du Moyen Âge, le moulin des Vassaux est connu depuis 1399, où Jean de la Suze l’exploitait pour 3 sols de cens. Mentionné en 1521, date à laquelle il relève de la seigneurie de Magny l’Essart (Magny-les-Hameaux), il est attesté par la carte de Delagrive (1740) et présente sur le cadastre napoléonien de 1808 (ci-contre) une organisation très analogue à celle d’aujourd’hui.
A l’est, une pièce semi-enterrée couverte d ‘une voûte en berceau et épaulée par quatre contreforts contenait les meules du moulin, directement liées à la roue. Celle-ci était mue par le bief dérivé que l’on peut encore observer : la chenalisation en hauteur permettant d’augmenter la vitesse d’écoulement de l’eau et d’entraîne la machine Le logis élevé est, lui, caractéristique des moulins de la région.
À la fin du XIXème siècle, l’ensemble devient un haras et ce jusque dans les années 1930 où le moulin est la propriété du marquis Dimitri de Basily, éleveur de chevaux de polo. Lui et son épouse vivent avec de nombreux animaux sauvages en semi-liberté : deux boas, un puma, un ocelot et deux singes. Un groupe de crocodiles doit rejoindre cette ménagerie, mais le convoi meurt en gare de Massy-Palaiseau.
Pendant de nombreuses années, les dépouilles des reptiles ont été entreposées dans la cave située en bord de chemin derrière les écuries, suscitant la frayeur des promeneurs.
